L'homme a tout exploré: le monde de l'espace, le monde sous marin, le monde souterrain; pourtant il lui manque la connaissance d'un monde : le continent des morts. Voilà la prochaine frontière. Michael Pinson et son ami Raoul Razorbak, deux jeunes chercheurs sans complexe, veulent relever ce défit et, utilisant les techniques de médecine mais aussi d'astronautique les plus modernes, partent à la découverte du Paradis.Une histoire passionnante qui nous emmène en territoire inconnu et qui nous offre une vision nouvelle de ce que pourrait être la mort (en réalité, j'imagine que personne n'en est encore revenu pour nous en parler). Même s'il s'agit purement d'une fiction, on sent bien que Bernard Werber a bien étudié son sujet et c'est ce que j'apprécie chez lui ! Peut importe de quoi il nous parle dans ses romans, j'ai toujours envie de le croire. Les différents territoires (appelés "Moch") sont tous tellement bien décrits qu'ils pourraient être vrais.
Leur dénomination? Les thanatonautes. Du grec thanatos (divinité de la mort) et nautès (navigateur). Leur guide? Le livre des morts Tibétains, le livre des morts Egyptiens, mais aussi les grandes mythologies et textes sacrés de pratiquement toutes les religions qui semblent depuis toujours avoir su ce qu'étaient le dernier voyage et le "véritable" Paradis. Peu à peu les thanatonautes dressent la carte géographique de ce monde inconnu et en découvrent les décors immenses et mirifiques. Le mot terra incognita recule en même temps que, jour après jour, on apprend ce qui nous arrive après avoir lâché notre dernier soupir.
Moi qui ai toujours été persuadée que la mort n'est qu'un sommeil éternel sans rêve (autrement dit, le néant), je me suis surprise à espérer qu'au final, il y aurait bien quelque chose. Que notre âme se réincarne, nous offrant toujours une chance supplémentaire de nous élever et de devenir un être pur.
Tout à son habitude, Mr. Werber entrecoupe l'histoire principale d'articles pouvant alimenter notre culture générale. Ici, nous apprenons comment la mort est perçue par les autres cultures et... c'est passionnant !!! En plus d'être intéressants, ils aident aussi à rendre la lecture facile puisque grâce à ces intermèdes, on peut interrompre le roman à n'importe quel moment pour le reprendre plus tard et ne rien avoir perdu de l'action.
Action qui est bien présente tout au long du roman, et qui ne nous permet pas de nous ennuyer un seul instant. Le suspense est également bien là, jouant aux Montagnes Russes pour atteindre son maximum à la fin de l'histoire, nous donnant envie de nous jeter immédiatement sur le Tome suivant ! Ha ça, Mr. Werber sait y faire pour nous donner envie de continuer de le lire !!!
"Les Thanatonautes" est en fait le premier roman que j'ai lu de cet auteur (et du coup, par Nostalgie sans doute, il reste mon préféré). A l'époque, un ami m'en avait tellement bien parlé que le lendemain, je me rendais à la librairie pour l'acheter. J'ai tellement adoré que depuis, je suis une inconditionnelle de l'auteur, qui est de loin mon favoris !
Quelques citations :
- Ha bon, quand les gens meurent, il faut pleurer ? On ne me dit jamais rien. Les choses qui vont sans dire vont mieux en les disant.
- La vie nous habitue à la mort par le sommeil. La vie nous avertit qu'il existe une autre vie par le rêve.
- Ce n'est que de l'orgueil humain que de s'imaginer qu'on peut rendre justice ici-bas. La justice est une illusion.
- Arrêtez la planète, je veux descendre. Arrêtez la planète, je veux descendre.
- Si quelqu'un vous fait du mal et que vous ne vous vengez pas, il vous en voudra très fort. Si quelqu'un vous fait du mal et que non seulement vous ne vous vengez pas mais qu'en plus vous lui sauvez la vie ou vous lui faites du bien, il vous détestera d'une haine terrible. Mais il faut aimer ses ennemis, ne serait-ce que parce que cela leur porte sur les nerfs.
Ma note : 5/5 (Coup de coeur)
Livre lu dans le cadre du challenge "E-Challenge, passons au numérique (1)"
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