Quelque part dans l'univers l'île d'Aeden, dernière étape du cheminement des âmes... Dans la ville d'Olympie, les élèves dieux étaient 144, ils sont désormais moitié moins nombreux. Michael Pinson tente de faire survivre son peuple, alors que l'Histoire accélère. Plus les élèves jouent plus ils ont de difficulté à créer un autre scénario que celui de la première Terre. Comme si l'Histoire était une fatalité, comme s'il n'y avait qu'une manière de faire évoluer les civilisations. Mais Michael n'a pas comme préoccupation que la survie des mortels qui le vénèrent, il doit aussi gérer des problèmes dans son quotidien. Il est amoureux d'Aphrodite, déesse de l'amour. Il doit essayer de ne pas se faire tuer par le Déicide, cet élève tricheur qui élimine directement ses concurrents à coups de foudre. Enfin il doit essayer de comprendre ce qu'il fait là. Construit comme un livre initiatique, "Le Souffle des Dieux" est un cheminement dans un monde fantastique de rêve mais aussi une réflexion philosophique sur l'histoire de l'humanité et le sens de ses coups de théâtre.Ce 2ème tome démarre un peu plus lentement que le 1er, et c'est vrai qu'à un certain moment, ça peut paraître long et si on ne s'accroche pas, on pourrait presque abandonner (loin de moi cette idée). Mais au fur et à mesure de la lecture, notre patience est récompensée par de l'action et du suspense. Un peu avant la moitié du livre déjà, les pages on commencé à se tourner toutes seules.
Ce qui est génial, c'est que même si j'avais déjà lu ce livre (toute la saga en fait), je re-découvrait l'histoire. Et oui, mon esprit avait mis de côté tout ça et ce fût à nouveau comme une première lecture pour moi. J'adore les livres qui me font ça... Les livres que je peux lires plusieurs fois sans me lasser et en ayant l'impression de les découvrir à chaque fois pour la première fois... Mais en mieux j'ai envie de dire. Et oui, parce que si j'avais oublié pas mal de choses, je garde en tête le dénouement final du dernier tome. De ce fait, je peux mieux reconnaître tous les petits indices déposés ça et là par l'auteur. Et dire qu'à la première lecture, je n'avais rien vu venir alors que c'est si évident !
Bon par contre, les passages de "L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu" m'ont assez ennuiée cette fois-ci. Ils restent clairement très intéressants, mais je ne sais pas pourquoi, je n'avais pas envie de les lire cette fois-ci. J'avoue, j'en ai sauté plusieurs. J'en commençais la lecture et puis je me rendais compte que je lisais "sans lire". De ce fait, je passais au dessus pour rejoindre directement Michaël en Aeden.
Cette suite est une belle continuité du premier Tome et il pose également les bases pour le dernier. En gros, Michael, qui a déjà vécu beaucoup de choses n'en est pas encore à la fin de ses aventures et c'est tant mieux, car en tant que lectrice, j'adore le suivre dans toutes ses découvertes. Et à travers ça, Bernard Werber ne manque pas de nous faire nous poser des questions sur l'humanité.
En bref, une histoire divertissante et philosophique. Ou comment allier l'utile à l'agréable :-)
Ma note : 5/5 (Coup de coeur)
Quelques citations:
- Vivre à deux, c'est résoudre ensemble des problèmes qu'on n'aurait pas si on vivait tout seul
- Même le malheur fini par se fatiguer de s'acharner sur une même personne
- Dans la vie il y a deux tragédies. La première c'est de ne pas avoir ce que l'on souhaite. La seconde est d'obtenir ce que l'on souhaite. Mais la pire des deux est la seconde, car une fois qu'on a ce que l'on veut, on est souvent déçu.
- Si vous ne voulez pas subir le futur, créez-le vous-même
- Le voisin est comme vous, presque comme vous, si ce n'est qu'il fait du bruit après 23 heures, qu'il laisse des mégots dans les parties communes, qu'il tire la chasse d'eau en pleine nuit, et qu'il prend par mégarde votre courrier. Le voisin fait des barbecues qui fument, le voisin fait l'amour d'une manière ridicule et bruyante, il sonne pour réclamer des tire-bouchons alors que vous êtes en train de travailler, il vous transmet sa grippe, vous parle de ses problèmes avec ses enfants, quand ce ne sont pas ces mêmes enfants qui viennent dessiner au feutre sur votre porte. En fait il vaut mieux ne pas côtoyer de trop près les autres être humains, sinon ils deviennent insupportable.
- Les humains vivent encore dans la peur et ils éprouvent encore du plaisir dans le meurtre. Ils sont incapables de comprendre que leur bonheur personnel dépend d'un équilibre avec la nature. Ils veulent toujours montrer qu'ils sont les plus forts. Ils ont donc besoin de compétition. Et dans la compétition il y a des gagnants et des perdants.
- C'est quand on ne désire plus quelque chose que cette chose peut vous être offerte.
- Pour comprendre l'autre il faut se mettre à sa place. C'est la règle d'empathie.
- Nul n'est obligé de réussir mais tout le monde doit essayer. Il ne faut pas en vouloir à toi même d'échouer, il faut s'en vouloir seulement de ne pas avoir essayé.
- Il faut célébrer la prise de risque et non pas la victoire. Car la prise de risque dépend de nous, et la victoire dépend d'une multitude de facteurs difficiles à contrôler.
- Il vaut mieux renforcer ses points forts que combler ses points faibles.
- L'humanité est elle-même sa pire ennemie, le suicide collectif est sa voie naturelle.
- La réalité, c'est ce qui continue d'exister lorsqu'on cesse d'y croire.
- Ce n'est que dans le noir qu'on voit la lumière. C'est en se confrontant à l'iniquité, la lâcheté, la bêtise et la barbarie que l'on se révèle vraiment. Qui repérerait un sage dans un monde où tout va bien ?
- Plus on sait, plus on peut mesurer son ignorance.
Livre lu dans le cadre du challenge "E-Challenge, passons au numérique (1)"
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